Stroboscope


Le réglage précis de l'avance à l'allumage d'un moteur d'automobile se fait sans difficulté à l'aide d'un stroboscope, mais cet appareil coûte cher. Cependant, sans avoir de grandes connaissances en électronique, il est possible d'en construire un avec des pièces de récupération.

L'ensemble est contenu dans un sèche-cheveux A en forme de pistolet, pouvant se démonter en deux demi-coquilles. L'ensemble électronique est entièrement contenu dans ce boîtier qui aura été débarrassé entièrement des organes relatifs à son utilisation originale.

On prépare le transformateur B qui provient d'un poste de radio (transfo de sortie pour H.P. de poste à lampes : EL 84 ... ECL 82) : les tôles sont enlevées pour mettre le bobinage à nu puis on déroule le fil du secondaire (gros fil) qui est en général bobiné sur l'extérieur. A la place, on enroule 2 x 100 tours de fil émaillé de 4/10e de mm. Ce travail peut se faire à la main ou à la bobineuse. On remonte les tôles, en les croisant, après avoir sorti les extrémités de ce nouveau bobinage. Ce transformateur est ensuite fixé sur l'une des demi-coquilles, à l'aide de petits boulons passant dans des trous percés à la demande. Les 4 diodes C de redressement sont soudées sur sa plaque à bornes puis on colle à l' « Araldite » la plaquette D (fig. 2) (cuivre ou alu) support de transistor et radiateur.


Un petit morceau de bakélite E, également collé, l'isole des tôles du transformateur. Les résistances et les condensateurs composant le montage sont soudés sur des plaquettes à cosses F et G. F, qui a reçu les éléments de synchronisation et d'alimentation, prend place dans le manche. Sur G, on soude les autres éléments puis le réflecteur H (fond de boîte de conserves étamé et galbé) et la lampe à éclairs I, les petites cosses de la plaquette étant bien utiles pour ces fixations. Ces plaquettes sont ensuite fixées en place comme le montre la figure 1, après interposition d'entretoises de 9 mm d'épaisseur. On soude les straps et les fils de liaison isolés puis de F, on sort le fil bicolore J de prise du courant et le câble K d'amorçage du tube à éclairs puis on les bloque par une barrette L. Sur le côté du transformateur, on visse une équerre M (fig. 2) (alu ou cuivre) qui servira de support et de radiateur au second transistor. Une lampe au néon N fixée sur une équerre à l'arrière du transformateur sert de témoin de fonctionnement de l'appareil car elle est visible à travers la grille arrière du boîtier. Avant le montage de la deuxième demi-coque, on place la loupe O qui concentrera les éclairs à 60 cm environ de l'avant du stroboscope, on en choisira donc la distance focale en conséquence. Les deux demi-coquilles sont réunies par les vis d'origine et une barrette P (fig. 2), percée et taraudée à la demande.





FONCTIONNEMENT :

L'appareil est alimenté en 12 V par la batterie de la voiture, deux diodes I N 4004 en parallèle le protégeant contre une éventuelle inversion des polarités. Pour que la lampe à éclairs fonctionne, il lui faut 300 V qui sont fournis par l'ensemble des deux transistors et du transformateur et redressés par les diodes I N 4007. La capacité de 2 mF et la résistance de 1500 Q protègent le tube à éclairs tout en assurant une recharge complète du condensateur au rythme de 300 éclats à la minute (pour un moteur tournant à 600 t/mn, vitesse préconisée pour le réglage du ralenti). La lampe à éclairs est amorcée par la haute tension prélevée à la bougie du premier cylindre par le câble isolé (fig. 3).

M. MILLET(Ge)
System D juillet 1982
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