La mort programmee de nos appareils (L’obsolescence programee)


Enquête sur le géant Apple et sur de grandes marques d'électroménager, de téléphonie ou d'ordinateurs, qui font tout pour limiter la durée de vie de leurs produits pour que les consommateurs en achètent davantage. Les techniques de l'«obsolescence programmée» sont variées et sophistiquées et leurs conséquences sont claires : surconsommation généralisée et au bout de la chaine, de gros dégâts environnementaux.

En 1985, un ordinateur fonctionnait au moins dix belles années. Aujourd'hui, c'est trois ans, au mieux, comme si la vitesse de péremption était la nécessaire contrepartie du progrès. Idem pour les lave-linge ou les chaînes hi-fi, dont l'espérance de vie semble inversement proportionnelle à celle de leurs utilisateurs. Pourquoi faut-il changer son téléviseur tous les trois ou cinq ans ?

cette enquête explore le concept d'« obsolescence programmée » et pointe la responsabilité des fabricants. D'abord Samsung et ses télés éphémères (en cause, des composants bas de gamme qui chauffent trop vite). Puis Hewlett-Packard ou Apple. La plupart de ces entreprises concèdent que leurs appareils ne sont pas faits pour durer ad vitam aeternam, mais nient toute « planification » d'un délai d'utilisation. Une justification qui ne tient elle-même pas très longtemps face aux accusations égrenées dans ce film.

Aux Etats-Unis, des collectifs de consommateurs poursuivent des marques en justice, dénoncent un système commercial qui promeut sans cesse la fuite en avant — le remplacement par un produit neuf plutôt que la réparation des pièces défectueuses. Sans révéler de scoop (la plupart des exemples ont déjà été plus ou moins médiatisés), ce numéro de Cash investigation assure le droit de suite, fait le pied de grue devant le siège d'Apple pour obtenir des renseignements (sur l'impossibilité de changer soi-même la batterie des iPhone).

Portrait également de Pierre Meneton, qui se bat depuis quatorze ans contre ce qu'il appelle un «tueur caché» : le sel. Selon ce chercheur de l'INSERM, les industriels rajouteraient en secret des quantités importantes de sel dans les aliments pour les rendre plus savoureux. Résultat : on en consommerait deux fois trop. Le problème étant que cet excès de sel serait responsable, selon lui, de cent décès par jour.




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